L’investissement dans l’autonomisation économique des femmes s’avère la voie la plus sûre vers l’égalité des sexes, l’éradication de la pauvreté et une croissance économique inclusive. Les femmes apportent une contribution énorme à l’économie, que ce soit au sein des entreprises, dans les exploitations agricoles, comme entrepreneuses ou employées, ou par leur travail non rémunéré à la maison, où elles s’occupent de leurs familles.
Pourtant, dans le secteur extractif de la RDC les femmes restent touchées de manière disproportionnée par la pauvreté, la discrimination et l’exploitation. La discrimination basée sur le genre inhérent aux cultures et politiques publiques condamne souvent les femmes à des emplois précaires et mal rémunérés et ne permet qu’à une faible minorité d’entre elles d’atteindre des postes élevés. Elle restreint également l’accès des femmes aux actifs économiques tels que les terres et les opportunités d’emplois. Elle limite leur participation à l’élaboration des politiques économiques et sociales. En conséquence, l’exploitation des ressources minérales a tendance à aggraver la pauvreté et la dépendance économique des femmes des régions extractives, et dont la majorité ont perdu les terres agricoles, seule source des revenus.
La RDC a réalisé des reformes multisectorielles ces deux dernières décennies. Dans le secteur des hydrocarbures et des mines, les dernières reforment remontent en 2015 et 2018. Certes, ces réformes, en particulier le code minier intègre des bonnes approches et/ou pratiques en matière de développement communautaire. Si les dispositions promouvant le développement communautaire sont appliquées, les communautés peuvent tirer profit de l’exploitation des ressources. Cependant, n’ayant pas pris en compte l’approche genre, les risques que ces reformes déçoivent davantage de femmes affectées par le développement des projets a grande échelle sont énormes.
Par ailleurs, il existe un déficit criant de connaissance et d’appropriation de l’approche genre, y compris au sein des organisations de la société civile. Cette fosse amplifie condamne l’isolement des femmes, et plus tard, leur marginalisation ainsi que la dépendance économique et sociale.
OMGC reconnait que la femme est une force vitale sur laquelle s’appuyer pour exiger de la part des décideurs ou des responsables publics à tous les niveaux, le rendement de compte, le respect, la protection et la réalisation des droits de toutes les femmes. Cela étant, OMGC soutient les politiques publiques et les lois et processus décisionnels intégrants, progressistes et inclusifs de l’approche genre de façon à garantir l’égalité entre les femmes et hommes. Pour ce faire, OMGC a une autonomie administrative et financière exceptionnelle au Programme Autonomisation Economique des Femmes.
A travers le programme, OMGC compte promouvoir les droits des femmes dans les processus d’élaboration des politiques publiques, élaboration des lois et leur exécution en lien avec la gouvernance des ressources naturelles. Ensemble avec l’aide de divers partenaires, nos programmes promeuvent la capacité des femmes à obtenir des emplois décents, à accumuler des actifs et à influencer les institutions et les politiques publiques qui déterminent la croissance et le développement.